Tract local 26 juin 2023

BraquageBesot 57643Salaires à la peine

Dans toutes les branches de métiers, les nouvelles recrues sont désormais embauchées sur des grades et des salaires supérieurs aux ancien-nes ! Par exemple directement en 1.3 au courrier et en 2.3 au guichet ! Après 20 ans de carrière, des employé-es se retrouvent parfois à former de nouveaux agents mieux payés qu’eux-elles. La rémunération liée à l’ancienneté est insignifiante !

Inflation de 6% = baisse du salaire de 4%

L’inflation dépasse les 6% sur un an, dont 13% sur l’alimentaire et 23% pour l’énergie. Alors que nos salaires stagnent, pas étonnant qu’il y ait tant de démissions. La Poste dénigre le fruit de notre travail. Avec la question des retraites, celle des salaires devient de plus en plus prégnante. Des efforts sont faits dans d’autres entreprises, pas à La Poste...
Avec la revalorisation du SMIC, La Poste a été contrainte par la loi à augmenter ses grilles de salaires. Cela a conduit à une augmentation de 1,5 % pour les classes I et II. On est bien loin du compte pour maintenir notre pouvoir d’achat puisque rapporté à l’inflation, cela équivaut à une baisse de salaire de plus de 4%.

Précarisation dans tous les métiers

Les contrats pourris sont devenus la norme à la Poste : Contrats sous groupements d’employeurs (les fameux GEL, pilotés par une holding financière), intérimaires, alternant-es et stagiaires deviennent la majeure partie de l’effectif. Et pour les emplois stables, La Poste use et abuse des « faisant fonction » parfois sur de longues périodes, sans indemnités et sans évolution de carrière au bout du compte !

A quand une réelle augmentation des salaires ?

Des milliers de postes sont vacants à tous les étages. Plus de 3000 appels à candidatures ont été publiés sur la bourse d’emploi interne rien qu’au mois de juin 2023, on trouve 7600 offres d'emploi sur laposterecrute.fr ! Pour rendre les métiers attractifs et arrêter la vague de démissions, La Poste doit augmenter nos salaires, améliorer nos conditions de travail et redonner du sens à nos métiers. La direction préfère donner quelques miettes sous forme de primes soumises à des objectifs inatteignables et non comptabilisées pour la retraite.

A quand la fin de la spéculation ?

La Poste a fait plus de 1 060 000 000 € de bénéfices en 2022 grâce aux postiers et aux postières. Elle en met plein les poches des dirigeants et de notre actionnaire majoritaire, la Caisse des Dépôts. Au lieu de partager les bénéfices, le PDG Wahl achète des entreprises douteuses qui trainent des casseroles d’évasion fiscale ou qui sont mises sous contrôle judiciaire par le juge antimafia ! Et ne songeons même pas aux millions « investis » par La Poste en Russie qui sont partis en fumée. Toujours dans la droite ligne du dogme capitaliste, les dirigeants de La Poste nous poussent à autofinancer nos retraites par le biais du PEG et du PERCO. C’est tout bénéf pour La Banque Postale qui gère les fonds et croque sa part. C’est ni plus ni moins le système spéculatif des fonds de pension à l’américaine, pays où 1 sénior sur 10 vit sous le seuil de pauvreté. Jusqu’ici tout va bien, jusqu’à ce que la bulle explose…

Pas de résultats sans mobilisation

Arrêtons leurs délires, réclamons notre dû. C’est par la mobilisation que nous obtiendrons de véritables augmentations. Discutons et préparons dès à présent des arrêts de travail d’une heure, une journée, reconductible pour arracher ce qui nous revient !

Nos revendications

Augmentation immédiate de tous les personnels de 300 € net.
Instauration d’un 13ème mois.
Dégel de la valeur du point d’indice avec le rattrapage des pertes antérieures et indexation sur l’indice des prix à la consommation.
Égalité salariale entre les femmes et les hommes.
Grade de base II.1 à la distribution, II.3 au réseau et services financiers.
Embauche des précaires en CDI poste.
Prise en compte de la pénibilité.
Arrêt des réorganisations et des fermetures de bureaux.