Communiqué de presse, Grenoble, le 20 Avril 2020 

Alors que plus de 500 personnes meurent quotidiennement en France du Covid 19, Monsieur Wahl le PDG de la Poste a l’indécence de se féliciter dans les médias de l’augmentation du trafic colis en cette période !!!  La Poste est aujourd’hui une SA dont l’état ne détient plus que 34 %, notre PDG ne pense qu’en terme de part de marché ! Si nous voulons un vrai service public il faut sortir La Poste des griffes de la finance et la renationaliser.

Un vrai service public pour des usagers !!! Renationalisons La Poste !!!

Alors que l’épidémie commençait à se répandre partout en France, les dirigeants de la Poste ont laissé travailler les Postier(e)s sans aucune mesure de protection et aucune consigne claire pour assurer la sécurité des employé(e)s et celles des usager(e)s. La direction a minimisé la gravité de l’épidémie, n’a pris aucune mesure concrète pour empêcher les contaminations, certains centres sont devenus de véritables foyers épidémiques. Pire, alors que tout le monde manquait de matériel, de masques, en particulier les soignants, La Poste en planquait 24 millions. La direction nationale grassement payée, a prouvé son incompétence et a mis en danger le personnel et la population. Walh, PDG de La Poste devrait avoir la décence de démissionner !

Il aura fallu plusieurs dizaines de droits de retrait, une assignation devant le tribunal par la fédération SUD PTT pour que soient mises en place les premières mesures de sécurité et de protection, et pour que les masques (qui soi-disant ne servaient à rien au début de la crise) arrivent enfin dans les services. Cette crise a démontré que les postier(e)s et leurs représentant(e)s du personnel, ceux qui sont en première ligne, ont contraint les dirigeants de la Poste à mettre en place des organisations de travail qui puissent assurer la continuité du service dans cette période.

Pour SUD PTT, c’est la preuve que ces hauts dirigeants de la Poste ne servent pas à grand-chose, leur PDG en tête qui avec un salaire annuel de 450 000 euros par an, nous coûtent chers. Depuis 10 ans, ils n’ont eu comme seul objectif que de supprimer des emplois dans tous les services. Pour les usagers cela s’est traduit par une dégradation des services rendus et une augmentation des tarifs postaux et bancaires. 

Les médias et les patrons de presse de notre pays semblent découvrir en pleine crise coronavirus que les services de la Poste dysfonctionnent. Pourtant depuis des années, les postier(e)s eux même et leurs syndicats n’ont cessé de dénoncer, d’alerter ces mêmes médias. Des collectifs d’usager(e)s d'élu(e)s et de postier(e)s se sont constitués pour dénoncer les dérives d’une entreprise aux mains des capitalistes qui n’a plus que pour seul objectif de​ faire du fric. Ils ont réussi par leur détermination à éviter dans certains cas des fermetures annoncées par la Direction de la Poste. Ils ont donc prouvé leur légitimité. 

La Poste s’apprête à verser 500 millions des dividendes du groupe (3 fois plus en un an), cet argent ne doit pas aller aux actionnaires mais être réinvesti pour un service public de qualité. Pour SUD PTT il est temps de renationaliser la Poste afin qu’elle redevienne une administration au service des usager(e)s, pour garantir à la population une égalité de traitement en tous points du territoire.

Nationaliser veut dire que les personnels et les associations d’usagers doivent avoir un réel pouvoir de décision sur l’évolution de La Poste, pas comme aujourd’hui une petite clique de technocrates sortie de grandes écoles qui décide de tout.

  • Une distribution de qualité au quotidien avec des facteur(trice)s qui évaluent eux même la charge de leurs tournées permettant aussi d’assurer des services à la personne gratuits et ainsi de jouer un rôle social auprès des personnes les plus fragiles et isolées.
  • Un tarif du timbre et du colis unique qui serait décidé par des collectifs d’usagers postiers et élus afin de permettre une accessibilité des services pour tous. 
  • La gratuité des services bancaires de la Poste pour les plus démunis (chômeurs, précaires et bénéficiaires du RSA et minimum vieillesse). Des frais bancaires minimums et plafonnés.
  • Les 17 000 points de contact doivent redevenir des bureaux de poste de plein exercice.
  • Un plan de titularisation de tou(te)s les salarié(e)s (CDI, CDD) et intérimaires travaillant à La Poste et l’embauche massive de personnels titulaires.
  • Pas de salaire pour les postier(e)s en dessous de 2000 euros net par mois.