Appel intersyndical Isère

L’augmentation des salaires et des pensions : Une priorité pour toutes et tous !

Cette journée d’action pour le pouvoir d’achats se déroule dans un contexte géo politique tendu suite à l’invasion de l’Ukraine par les troupes envoyées par Poutine et son gouvernement. Nos organisations sont solidaires du peuple Ukrainien et dénoncent cette agression qui aura des conséquences économiques et sociales dans toute l’Europe.

Les salarié-es du secteur public comme privé, les retraité-es, les jeunes partagent toutes et tous une même priorité face à l’augmentation du coût de la vie, il faut augmenter les salaires, les pensions, les allocations et les bourses étudiantes. Il est aussi nécessaire de renforcer et développer les services publics qui sont une source de richesse et de développement de notre pays.

Beaucoup ont exprimé leurs exigences en se mobilisant, ces dernières semaines, dans leur entreprise, leur service, leur branche professionnelle. Ainsi en est-il des personnels des services publics, à l’instar de celles et ceux de l’éducation nationale, des soignant-es, des travailleurs sociaux... De nombreux débrayages, lors des NAO (négociations annuelles obligatoires), dans les secteurs notamment industriels ont permis également des avancées à l’échelle des entreprises. Tout au long du mois de janvier, les différentes professions et la jeunesse ont su se mobiliser ensemble pour défendre les salaires et l’emploi dans beaucoup de localités. Plus de 150 000 manifestants, de nombreux secteurs professionnels ont débrayé, la question sociale et salariale s’ancre dans le quotidien des salarié-es dans les entreprises et les services. La jeunesse est, elle aussi, confrontée à une grande précarité de vie et de travail et à la pauvreté. En décembre 2021, l’inflation en France a atteint 2,8% sur un an. Près de la moitié provient directement de l’augmentation du prix de l’énergie (carburants, électricité, gaz). En effet, l’énergie voit son prix s’envoler (18,6 % avant la guerre en ukraine). Il y a également une augmentation importante des prix des produits alimentaires de première nécessité. Force est de constater que c’est l’évolution des revenus par rapport à l’inflation qui est déterminante. C’est un levier essentiel pour maintenir le pouvoir d’achat des ménages et agir sur la répartition entre les revenus du capital et du travail ; les entreprises cherchant, en effet, même dans le contexte de la pandémie, à augmenter leurs profits. L’enjeu majeur est donc de combattre la stagnation des salaires plus que d’agir sporadiquement sur l’évolution des prix. Pour les organisations syndicales FSU, Solidaires, UNSA, UNEF et MNL Isère, Il faut une revalorisation immédiate de l’ensemble des salaires dans le secteur privé et des traitements dans la fonction publique, en commençant par les plus bas salaires. Ainsi, il est urgent d’agir sur le SMIC et le point d’indice. Il est indispensable que les minimasde branche dans le privé et les grilles de salaires dans la Fonction Publique soient automatiquement relevés au niveau du SMIC. Cela doit se compléter d’une ouverture rapide de négociations sur la répercussion de ces augmentations sur les échelles de carrière dans le public et les classifications dans le privé. Il est aussi important d’augmenter les bourses pour les étudiants et les pensions pour les retraités.

• Il y a urgence également à mettre en œuvre l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes. Aussi, nos organisations ont appelé à une forte journée de mobilisation, le 8 mars, lors de la journée internationale des droits des femmes. Alors que la première loi sur l’égalité professionnelle fête ses 50 ans et que les luttes féministes exemplaires se sont développées, gouvernement et employeurs refusent de financer des mesures pour s’attaquer véritablement aux racines des inégalités salariales.

• Il faut imposer que les qualifications acquises, l’expérience professionnelle soient corrélées aux niveaux de rémunération et agir pour une limitation des écarts de salaires au sein des entreprises. Pour agir sur ces revendications essentielles, les organisations syndicales FSU, Solidaires, UNSA, UNEF et MNL Isère appellent à une journée de grève et de manifestations interprofessionnelles le 17 mars prochain. Dans l’attente, elles soutiennent les mobilisations qui se développent dans les entreprises et le secteur public. Elles s’adressent aux salarié-es du privé et aux agent-es du secteur public pour maintenir la pression et exiger l’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat.
Elles proposent de construire, dès à présent, les conditions d’un grand 1er mai unitaire.

L’augmentation des salaires et des pensions :
Une priorité pour toutes et tous !


A Grenoble :
RASSEMBLEMENT le jeudi 17 mars 2022
PLACE DE VERDUN de 11h à 15h


Tract national Solidaires

Dans la suite de l’intersyndicale interprofessionnelle, sept organisations de la fonction publique (Solidaires, CGT, UNSA, FSU, FA-FP, CFE-CGC, CFTC) appellent à la grève et à la manifestation le 17 mars, mobilisées autour des légitimes revendications salariales. Alors que le point d’indice est gelé depuis plus de 10 ans, que les pertes dues à l’inflation se cumulent et s’amplifient (2,8% en 2021, inflation prévisionnelle de 3,5% pour 2022) il est indispensable de porter haut et
fort nos revendications ! Les bas revenus sont particulièrement pénalisés. Dégel du point d’indice, l’attribution d’un nombre de points d’indice uniforme pour tou·tes, l’ouverture immédiate de négociations sur les grilles de rémunérations et le relèvement systématique des grilles en proportion de l’évolution du SMIC. Il y a urgence !


LE 17 MARS, EN GRÈVE ET EN MANIFESTATION,UNISSONS NOS LUTTES TOUTES ET TOUS ENSEMBLE !

En grève pour :

Augmentation générale des salaires

Dégel du point d’indice

Rattrapage de l’inflation

 

Mieux rémunérer le travail et les qualifications

La pandémie a remis en évidence l’insuffisance de la rémunération de nombreux/ses agent-es publics au regard de leurs qualifications (aides-soignantes, travailleur-ses sociaux tel-les les aides à domicile, infirmier-es....) et en particulier des filières féminisées. Le gouvernement a distribué chichement des primes, pris quelques mesures parcellaires, et rejeté
toute mesure générale indiciaire. Sur un plan général, les qualifications des agent-es publics ne sont pas reconnues à leur juste valeur. Il faut les reconnaître par la revalorisation de leurs grilles de rémunération.

Pour Solidaires Fonction Publique, la crise a démontré que les services publics sont primordiaux pour garantir l’égalité de traitement des usager-es et fournir les services les plus essentiels à la population. Les agent-es publics qui les servent et en particulier les carrières féminisées se paupérisent, la perte continue de pouvoir d’achat depuis 2010 est une situation intolérable. Le 17 mars, nous exigerons que des mesures générales de revalorisations salariales soient mises en œuvre au plus vite.

PARTAGER LES RICHESSES

Pendant que nos salaires stagnent, les entreprises du CAC 40 engrangent les profits, qu’elles s’empressent de distribuer aux actionnaires. L’observatoire des Multinationales constate que 51 milliards d’euros de dividendes ont été versés aux actionnaires en 2021.

Le plus grand bénéficiaire de dividendes est le gestionnaire d’actifs Blackrock qui arrive en tête avec 1,7 milliards d’euros. Ce qui équivaut à la rémunération de 35 000 soignant·es sur un an. Les grandes entreprises continuent pour autant de toucher des aides publiques sans contrepartie. Celles-ci devraient à tout le moins faire l’objet de conditionnalités (emploi, absence de délocalisation, éco-conditionalité). Pendant ce temps les salarié-es du public comme du privé se serrent la ceinture. Le 17 mars, salarié·es du privé et agent·es du service public, exigeons notre dû.

LA RECONNAISSANCE DE NOTRE TRAVAIL EST UNE URGENCE !